Á VOS PLUMES CONFINÉES !

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Á VOS PLUMES CONFINÉES !

Quoi de plus propice à l'écriture que cette période de confinement ? Nous avons proposé à nos bénévoles, adhérents, blogueurs, visiteurs, connaissances ... petits et grands, de rédiger un texte sur leur ressenti, leurs activités, leur façon de communiquer depuis ces 15 deniers jours. Cette page leur est dédiée, merci à ceux qui se  prêteront à cet exercice.
Un texte à éditer ? Il suffit de nous l'envoyer sur ce mail: lesaccrochelivres@orange.fr 

 

 

 

 

 

Annie:

le 12 avril 2020

 

Pâques au balcon

Quel temps faisait 'il à Noël  ?

La mémoire me fait défaut

Le "diton" de nos anciens

Lui disait

"Noël au balcon Pâques aux tisons "

2020 a décidé de contredire ces belles paroles

12 avril ,jour de la résurrection

Nous le passons au balcon

Mais pour voir quoi ?

La solitude, le confinement

La monotonie des jours d'avant

La nostalgie de nos petits enfants ,

Bien sûr il y a pire !!!

La maladie, la mort

La disparition de ceux qu'on aime

Que l'on a connu pendant tant d'années

Que l'on ne peut même pas accompagner

Et pourtant  !!

Chacun d'entre nous traine son mécontentement

Chacun d'entre nous mesure son désenchantement,

Le monde était trop beau avant

Mais le savions nous ?

Non !!

Nous ne mesurions pas notre bonheur

C'était normal, nous n'en avions pas conscience.

Le bonheur est égoïste ,rien ne pouvait nous arriver

Et maintenant

Tous désorientés de se voir démunis

Nous tentons de tuer le temps

En jardinant, en lisant, en pensant

En espérant

Que cela ne peut pas durer,

Que cela n'est pas exaltant.

Le christ est ressuscité ce jour de Pâques

Il doit en être de même de nos vies d'antan

Le contraire nous semble impensable

L'espoir doit nous habiter

Et nous montrer notre destinée

Celle d'un retour à la normale

Celle d'un retour inestimable

Le retour à notre condition d''antan

La liberté, la joie, le bonheur

La fin du confinement.

 

 

 

 

 

 

Pierre Cousson:

Le 9 avril 2020

 

 

Les rugissements d'un XXfiné ( supprimons ce préfixe discourtois)

 

 

Depuis le début de cette foutue XXtrainte, les XXtrariétés subies me transforment de petit vieux fragile en vieillard furibard, chiatique et bientôt incontrôlable. J’avais un rendez-vous, différé inopinément, pour réparer ma prothèse dentaire, et me voila obligé d’absorber sousoupes et purées; remis également   mes rdv de kiné, celui destiné à recevoir mon aide auditive, et celui de mon appareillage pour l’apnée du sommeil. Donc je bouffe “nourrisson”, je marche tordu, je dors mal, j’entends que dalle. Si j’ajoute que je suis en plus privé d’aller à la pêche aux ablettes alors que la saison pour ce faire est idéale, ça commence à bien faire. Soyons toutefois positif: grâce à ma collection de tire-bouchons, je ne risque pas de tomber en panne d’ouverture de flacons aux heures où j’avais coutume d’aller mettre en boite mes petites copines de la bibliothèque.Mais, là encore c’est pareil, plus d’approvisionnement et je ne vais pas passer mes journées à croiser les mots ou à sudokuter. Il me reste aussi, c’est vrai, une vaste collection de DVD (tous les Laurel et Hardy, Hercule Poirot, Mike Hammer),plus quelques dizaines d’autres que je n’ai jamais visionnés. Et puis je pense me mettre au forçage des pissenlits, une activité inconnue dont je viens de découvrir l’existence (pour produire des pissenlits tout blancs)
La dessus je vais me signer mon bon de sortie pour aller chercher mon pain.
J’ai aussi satisfait le vœu de notre présidente qui m’a gentiment relancé pour participer à ce forum
XXvivialement vôtre.
Pierre-Emile LAMY-DUPRE
 

 

 

 

 

Diane:

Le 8 avril 2020

 

Confinement
 
 
  Bonjour les amies
 Toujours confinées
  Parfois inoccupées
  Et ce n'est pas fini !
  Pour ne pas mourir d'ennui
  Pour ne pas mourir idiot
  Faisons travailler notre esprit
  Soyons un peu intello
  Cherchons dans le dictionnaire,
  Devant l'ordinateur
  Passons de bonnes heures.
  Après le ménage,
             le repassage,
             le désherbage,
 Nous nous sentons démoralisées
                                isolées,
                                fatiguées.
Ne broyons pas du noir
Racontons-nous de belles histoires
Sortons du cauchemar
de ce coronavirus
Pas plus gros qu'une puce.
Ne le laissons pas nous envahir
Ne laissons pas arriver le pire.
Essayons de trouver amusant
Ce qui n'est pourtant pas marrant
Seulement divertissant
A défaut d'être réjouissant.
Allons nous promener
Le long du canal
ça ne peut nous être fatal,
Marcher dans les bois
On devrait avoir le droit.
De toutes façons, il faut bouger
                             il faut chanter
                             il faut espérer.
Prenons le temps
D'admirer le printemps.
Même si nous prenons de l'âge
Ne perdons pas courage
Prenons une grande page
De lignes égayées remplissons-la
Inventons-nous de belles images
N'en restons pas là.
Restons bien sages                                                          
Tout au long de ces journées                                          
Où nous sommes enfermées                                             
                             confinées                                              
                             résignées                                                                  
Ne  nous laissons pas périr
Mettons-nous à écrire
Et continuons à sourire.
Gardons espoir
Jusqu'au soir
Et surtout jusqu'aux lendemains
                                   Incertains.
 
 

 

 

 

 

 

 

Isabelle:

le 3 avril 2020

 

Quelle surprise !

 

La vie nous réserve bien des surprises mais j’avoue que celle-ci, je ne m’y attendais pas !

Je sais pourtant par expérience que tout peut basculer d’une seconde à l’autre : accident, maladie, décès, mais « ÇA » c’est inédit !

Me voici à devoir gérer ma vie dans un périmètre restreint, à avoir de nouveaux repères, à enrichir mon vocabulaire journalier: confinement, attestation, restriction, Corona (nom qui pour ma part représentait jusqu’à présent une marque de bière ! ) 

Il m’a fallu mettre de côté ma liberté, m’éloigner de mes proches et de mes amis, renoncer à mes occupations extérieures …

J’ai rapidement relativisé, j’ai pensé aux personnes malades, à celles confinées en appartement avec plusieurs enfants, à d’autres vivant  seules et éloignées de leurs familles, aux pensionnaires des Ehpad ou maisons de retraite ne pouvant recevoir aucune visite…

Je me considère comme privilégiée : j’habite en maison, mes enfants sont en sécurité, je suis avec mon conjoint et pour l’instant aucun de mes proches n’est malade.

J’aménage ce temps libre à toutes les activités sans cesse remises au lendemain, les moyens informatiques dont nous disposons me permettent de garder le contact avec mes amis, nous nous entraidons entre voisins en nous rendant divers services.

J’apprécie ma petite promenade journalière comme un don du ciel : le printemps qui pointe son nez, les jours qui rallongent, le calme inhabituel.

Le Covid sera vaincu, j’en suis persuadée, il nous fera prendre conscience de notre vulnérabilité, j’espère qu’il nous rendra plus humbles, moins orgueilleux, moins nombrilistes et plus altruistes…   

 

 

 

 

 

Catherine:

le 1er avril 2020

 

MON CONFINEMENT

 

 

Tout d’abord je voudrais avoir une pensée toute particulière et pleine de compassion pour ceux qui sont touchés de plein fouet par le Covid-19, eux ou leurs proches.

Il y a tant à dire sur ce confinement mais je prends le parti de ne voir que les belles choses.

Comme après un infarctus, ça passe ou çà casse… Si j’écris c’est que le fil ne s’est pas encore cassé… Je pense que rien ne sera plus comme avant, il y aura un avant et un après Covid.

En ce moment je trouve que l’on est beaucoup plus attentifs les uns aux autres, dans la famille, entre amis, tout le monde déborde d’inventivité, de créativité, de gestes solidaires.

Une dame a donné trois morceaux de papier à sa voisine âgée, elle doit mettre à sa fenêtre le vert quand tout va bien, le jaune lorsqu’elle a besoin d’aide pour une course ou le rouge lorsqu’elle a un besoin d’aide urgent.

Des affiches fleurissent dans les immeubles, les jeunes se proposent de faire les courses pour les personnes qui ont du mal à sortir, de promener leur chien.

Nous assistons à une recrudescence de vidéo-conférences, de thèmes en tout genre, de soutien pour les parents, les enfants, les jeunes, les femmes enceintes, la parole se libère, les psychologues, les psychothérapeutes, tous offrent leur temps et leurs conseils pour ceux qui sont très stressés.

Nous pouvons visiter des musées, aller au théâtre, se relaxer ou faire du sport, nous n’avons que l’embarras du choix.

Des musiciens de l’Orchestre National de France ont joué le Boléro de Ravel depuis leur balcon, des voisins d’immeuble ont créé un karaoké géant, un drone s’est fait le messager d’un homme pour déclarer sa flamme à sa voisine, un autre est descendu dans une grande bulle en plastique pour tenter sa chance…

Les chanteurs, chanteuses prennent le relais et nous offrent des concerts depuis leur smartphone.

Les trottoirs et les routes sont propres, on dirait que la balayeuse est passée la veille, l’air est clair, on entend les oiseaux chanter, lorsque les gens se croisent sur le trottoir, même à distance, ils se saluent alors qu’avant, ils ne se seraient pas regardés.

La nature aussi a repris ses droits, un couple de cols verts a été aperçu rue des Granges, un sanglier faisait les boutiques à Barcelone…

Non, rien ne sera plus comme avant et j’ai confiance en un sursaut de l’humanité, où les choses futiles resteront au vestiaire et où on aura retrouvé de vraies relations humaines.

Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, grâce à ce confinement, je pense qu’on n’a jamais été aussi éloignés physiquement et aussi proches les uns des autres…

Utopiste ? Peut-être… Que de morts sur la route pour nous offrir cela…

 

 

 

 

 

 

Christiane

Bourg Saint-Andéol (Ardèche) le 31 mars 2020

 

 

LE CONFINEMENT

 

Il y aurait tant à dire…

D’abord soyons en bonne santé pour écrire. Beaucoup de compassion pour tous ces gens malades et ceux qui ne s’en sortent pas.

Le confinement est une épreuve nécessaire mais difficile, il reste inégal. Pour nous, retraités, c’est plus facile que pour une famille avec enfants dans un appartement sans balcon, sans jardin.

Après avoir fait toutes les activités habituelles pour se distraire, voilà le temps du ménage concret, nettoyer et vider les placards, trier les papiers qui traînent dans les tiroirs depuis des années et voilà le temps du ménage à l’intérieur de soi…

Les priorités essentielles à la vie, être en bonne santé et le rester. Après le confinement, la consommation ne sera peut-être plus pareille et les relations humaines seront privilégiées, ce que je souhaite ardemment.

On espère l’après confinement pour tous mais je ne sais pas si on réussira mieux les relations humaines. Recrudescence de violences et les enfants au milieu... 

Et la jeunesse qui aura été très éprouvée, ne plus pouvoir sortir, danser, s’amuser...

En 1980 il y avait le Sida, ça a changé la donne pour les relations amoureuses. Aujourd’hui le corona va chambouler les comportements et apportera une prise de conscience sanitaire, économique et politique.

Bien sûr, je trouve bien les Mercis au balcon au personnel médical mais c’est bien avant qu'il aurait fallu le faire quand il tirait la sonnette d’alarme avec leurs grèves pour leurs manques de moyens. Et aujourd’hui regardez comme les caissières sont remerciées alors que la plupart des gens avant les méprisait, pas les caissières elles mêmes mais la profession. 

Ou on meurt de faim ou on meurt du corona...

Je voulais dire que la pandémie nous donne une leçon sur l’humanité, que le monde entier soit touché et le devenir de l’humanité est en jeu.

On espère tous qu’il y aura des bons changements, du respect, des bons comportements…

Restons vigilants et positifs et si je meurs demain, je vous aurai dit comme la vie est belle...

 

 

 

 

 

 

Tanja /Coordinatrice de l’association Miroirs de Femmes

Besançon le 31 mars 2020. 

 

     

LE CONFINEMENT

                                                                        

Pour une fois, il n’y a pas de différence, nous sommes tous étiquetés « Fragiles » !

Nous pouvons tomber pour un baiser, une poignée de main, un enfant qui tend les bras… Heureusement, lire cette lettre est garantie « sans virus ».

 

Cette lettre, c’est un peu « ouvrir » la porte du local 5 rue Dürer et voir des visages familiers, entendre la musique des accents, être ensemble…

 

Cette lettre est un peu le « Café des Langues » où les espagnoles m’apprennent une fois par mois depuis 5 ans comment dire bonjour : « Holà », je fais un effort aujourd’hui. Vous me manquez !  Stéphanie aussi avec son équipe derrière son bar à la Brasserie.

 

Ces mots sont également pour Marie et Pierre dans la cuisine de Dürer où se préparent les repas multiculturels qui embaument la rue des saveurs d’ailleurs.

 

Les élèves de Lucas, citoyens du monde, sont également dans mes pensées. Rêvent-ils en français ou dans leur langue d’origine, trouvent-ils des réponses à leurs questions ? Basile, enfermé depuis 15 jours dans sa chambre est-il sorti prendre l’air ? A t-il des nouvelles de la Grèce ?

 

Charlotte a acheté des radis à Marie, Thérèse. Ni l’une ni l’autre ne pensait qu’un jour acheter des radis serait un geste qui remplit le cœur de bonheur… Ce sont ces cinq minutes d’échanges (où l’on garde la distance, bien sûr !) « Comment ça va » et « Prends soin de toi » qui nous donnent l’énergie de supporter les journées de solitude et de confinement.

 

Après, les idées naissent … Un wagon tout plein, de tout et n’importe quoi, sans destination précise. Heureusement, certaines s’accrochent aux bourgeons et donnent des fleurissements inédits… « Je ressens un grand vide, des angoisses… », « Mes parents au bout du monde vivent les choses d’une autre manière… », « Aujourd’hui, j’ai eu un coup de fil d’une amie qui vit en… », « J’ai appris que … », rires, pleurs, questionnements, prises de conscience… un cocktail d’émotions jamais ressenties et partagées afin de libérer la parole. 

 

Je vous aime

 

 

 

 

 

 

Monique:

le 31 mars 2020

Confinement !…  Confinement !

Au delà de la situation sanitaire gravissime liée à ce confinement, j’ai pensé égoïstement : chic alors ! du temps pour moi, du temps pour faire ce que je reporte à plus tard par manque de temps habituellement.

Certes, je peux aussi être disponible pendant les vacances scolaires, quand je n’ai pas d’activités extérieures, mais ce sont alors des moments privilégiés pour mes petits enfants, donc périodes très occupées et dont il faut se remettre ensuite.

Le temps s’est mis entre parenthèses, et d’ailleurs, n’ayant plus de repères liés à des obligations extérieures, il m’arrive de perdre la notion du temps et des jours, puisque chaque jour ressemble au précédent.

Cela me conforte dans la certitude qu’il est nécessaire de préserver des repères, des activités et des projets aussi longtemps que la vie nous le permet.

Curieuse sensation que celle d’être obligé de posséder un « laisser passer » pour faire un pas hors de chez soi, de se poser la question de sa légitimité lors de la moindre sortie !

Perte de points de repère, perte de contacts extérieurs, perte de liberté de circuler,…il est certain que cette période laissera des traces et que bien des vies s’en trouveront chamboulées.

Je ne m’ennuie pas, mais les contacts en direct commencent à me manquer. Je regarde le ciel et j’attends avec impatience le retour des hirondelles, qui elles ne sont pas confinées !

Prenez soin de vous et de vos proches.

 

 

Annie: 

le 31 mars 2020

Corona je te hais !!!

 

Corona je te hais, tu nous a pris par surprise, nous a imposé un confinement inhumain et de surcroit tu te caches et nous prends sans prévenir et mets à mal les trois quart de la population mondiale.

Qui es tu pour en être arrivé là ou plus tôt qu'es tu ?

Depuis trois mois tu diriges l'univers et même les grands de ce monde sont vaincus.

Avoues que tu as fait fort !!!

Les petits que nous sommes souffrent dans leurs corps et dans leur cœur :

    Dans leur corps tu as insufflé un mal insidieux qui ronge les poumons au point de faire capituler une bonne partie de l'armée humaine qui veut te faire front.

    Dans leur cœur tu t'es emparé de leurs sentiments, de leur amour de tout ce que les jours valent la peine d'être vécus et tu y as placé l'angoisse ;

Ne plus voir ses enfants et petits enfants, c'est inacceptable !!!  Ne plus sentir le regard de ceux qu'on aime qu'au travers d'un écran c'est insupportable!!!

Corona je te hais de en plus en plus mais nous te vaincrons...

Confinés chacun de notre côté nous serons les plus forts.

Les hommes sont tenaces et sauront  s'armer de patience et se priver au maximum

L'humanité prouvera qu'elle peut se contenter de peu pendant quelques mois et t'imposer sa règle.

 Tu n'as pas le choix.

Les humains vaincront et un jour tu ne seras plus qu'un mauvais souvenir, un néant dans l'infini que l'intelligence scientifique aura écrasé grâce à sa persévérance et à son immense volonté de gagner.

Vas t'en sale bête

 tu ne seras bientôt qu'un affreux cauchemar dont sans doute nous ne rirons pas mais qui aura su imposer au monde entier une prise de conscience extraordinaire, celle de comprendre que même privés du superflu les hommes peuvent survivre et redevenir heureux

 

 

 

Napajoam, écrivain anonyme

le 31 mars 2020

 

Prenez soin de vous… restez chez vous !

Une phrase de feuille de houe !

Belle couleur verte, brillante !

Mais aux armes piquantes !

 

Prenez soin de vous…

Cela fait du bien de l’entendre.

Des mots bien tendres

Cela fait un bien fou.

 

Restez chez vous !

Douche froide, incompréhensible.

Après ces mots doux…

Moi, qui suit si sensible.

 

Mais non, c’est pour votre santé !

Au détour de votre maison, de votre quartier,

Les bandits du Coronavirus sont bien cachés,

Ils sont même à vous attendre aux supermarchés.

Vient d’annoncer les médias à la télé.

Sans gants, sans masque, vous êtes bon pour être hospitalisé !

Seul, vous pouvez compter sur vos anticorps, vos alliés !

 

Bien, je vais rester chez moi !

Pour prendre soin de moi !

Ainsi, je prendrai soin de vous

En n’allant pas chez vous !

 

 

 

Publié dans CONFINEMENT

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