Atelier écriture du 7 avril 2016 : "Mars, dieu de la guerre"

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Josette qui devait animer l'atelier de mars 2016, a été remplacée par Diane. Mars s'est achevé mais Josette a gardé le thème qu'elle avait préparé : "Mars, dieu de la guerre"

La guerre est un conflit armé entre plusieurs états, appelé guerre civile lorsqu'il oppose deux fractions de la même population. La guerre est toujours précédée d'une revendication suivie d'une déclaration de guerre. Le mot "guerre" vient du francique "werra", "bellum" en latin et polémos en grec.

Les guerres peuvent avoir différentes origines : commerciales, économiques, psychologiques, civiles, électroniques, religieuses...

1 - ) Trouver des synonymes du mot "guerre" : conflit, lutte armée, bataille, polémique, querelle, rixe, combat, désaccord, bagarre, rébellion, guérilla, hostilité, casse-pipe, belligérance, razzia, campagne, raid, pugilat, duel, joute, tournoi, incursion, agression, occupation, violation, chaos, invasion, conflagration...

2 - ) Trouver les antonymes du mot "guerre" : paix, victoire, libération, accord, unité, réconciliation, cessez-le-feu, entente, négociation, armistice, accalmie, trêve, concorde, conciliation, pacification...

3 - ) Trouver des expressions avec le mot "guerre" : "La Guerre des boutons", Guerre et Paix", Mars, dieu de la guerre, guerre froide, entre-deux-guerres, sale guerre, guerre d'usure, drôle de guerre, guerre des étoiles, être en guerre, guerre des nerfs, conseil de guerre, foudre de guerre, "Faire l'amour pas la guerre", va-t-en guerre, la Grande guerre, les fruits de la guerre, guerre-éclair, de bonne guerre, de guerre lasse, guerre des fleurs (chez les Aztèques), petite guerre, guerre ouverte, marraine de guerre, l'après-guerre, surnom de guerre, guerre de plume : guerre d'écriture, faire la guerre aux habitants de l'air : chasse, faire la guerre à l’œil : en reconnaissance.....

4 - ) Écrire un petit texte, en utilisant des termes de guerre, sur une déclaration de guerre, entre voisins, dans un contexte loufoque ou un projet insensé ou au choix

Texte 1 : Depuis plusieurs jours, le bruit courait, la rumeur enflait. De sa source à la mer, elle avait grossi et elle éclata en première page du journal qui avait imprimé l'information dès que cela avait été confirmé : "La bibliothèque allait fermer"

Le maire, ceint de l'écharpe tricolore, était apparu au balcon de la mairie : "La bibliothèque va fermer : TROP CHÈRE !"

Les bibliothécaires, les lectrices et les lecteurs déclarèrent la guerre à la municipalité. Après cette annonce et la confirmation dans la feuille de chou locale, une foule compacte s'était formée et marchait sur l'Hôtel de Ville. Elle était composée de femmes, d'hommes et d'enfants, de lecteurs, de lectrices, de non-lecteurs, de non-lectrices, des enseignants de l'école, des villageois mais aussi des habitants des communes voisines. Chacun avait sa propre pancarte. :"Rendez-nous nos livres !", "Rendez-nous nos expositions !", "A bas le maire !", "Et notre atelier écriture !" pouvait-on lire sur les différentes banderoles. Les enfants clamaient : "On veut nos contes !". C'était une cacophonie indescriptible. La manifestation qui s'était préparée dans le silence, éclatait et gagnait en puissance. Après ces cris de révolte, la troupe innombrable, s'ébranla, quitta le parvis de la mairie et sur ordre des chefs, traversa les rues du village. Des retardataires rejoignaient ce régiment en marche que rien ne semblait pouvoir arrêter. Les quelques ignorants de la décision municipale sortaient de leurs maisons, questionnaient et dès qu'ils avaient connaissance du motif de la manifestation, se mettaient en route, aux côtés de cette marée humaine. L'armée de contestataires, forte de son droit, sûre de gagner le conflit, prête à la lutte armée pour vaincre cette guerre, semblait un fleuve incontrôlable qui inondait le village tout entier. Ce régiment se dirigeait maintenant vers la riche demeure du premier magistrat. Les premiers arrivés s'arrêtèrent devant et les quolibets, les cris se multipliaient. Le maire, ne pouvait apparaître au balcon pour calmer les manifestants car il était à l'Hôtel de Ville. La foule en délire, s'en prit à son manoir : grilles et clôtures furent arrachées, portes et fenêtres furent démontées, murs et cloisons furent démolis. Tout fut détruit et quand le maire, prévenu par un adjoint, arriva, la foule scanda : "La reconstruction du manoir : TROP CHÈRE !"

Texte 2 : C’est encore la même histoire. Une histoire quotidienne qui fait de la vie de Sylvie un enfer. Mariée à Laurent depuis une vingtaine d’années, elle a connu ce qu’on appelle le bonheur, le grand amour même. Des baisers enflammés, des étreintes, des chairs qui se dévorent jusqu’à ce les corps soient repus, des discussions entrecoupées d’éclats de rire, bref, le petit nuage d’amoureux faisant des plans sur la comète, rêvant de trois enfants sages et d’une belle maison.

La réalité ne ressemble pas vraiment aux rêveries, loin s’en faut.

Au lieu d’une maison somptueuse, un appartement exigu au sixième étage sans ascenseur, des murs qui mériteraient d’être retapissés, des meubles surannés et à la place d’une fratrie de trois frères et sœurs, un seul enfant, un enfant trisomique.

Sylvie lutte chaque jour contre ce handicap tandis que Laurent sombre. Il n’a jamais conservé de travail longtemps car la dépression le terrasse de façon régulière. C’est donc arrêt de travail sur arrêt de travail qu’il plonge dans la solitude et s’enlise dans les maux de l’âme.

Depuis un an, il rentre pour le dîner juste à l’heure du repas, la jambe chancelante et l’haleine fétide. Tout d’abord, Sylvie a fait preuve de compréhension. Elle a patienté, sachant son mari malheureux mais à présent, il lui est trop pénible de supporter ce spectacle

« Tu as encore bu Laurent !

* Plus ou moins.

* Tu crois que c’est une bonne réponse plus ou moins ? Tu me dis que tu vas arrêter et ce que je vois …

Elle n’a pas le temps de terminer sa phrase que son époux lui tourne le dos et s’installe devant la télévision

* Tu ne manges pas ?

* Non.

* Et pourquoi donc ?

* Parce que je ne veux pas subir une scène. Je ne cherche pas la guerre, moi.

Le visage de Laurent s’empourpre. On sent qu’il contient une rage qui ne demande qu’à sortir.

Sylvie, elle, ne sait que faire : pleurer, crier, supplier, elle a tout tenté. En vain. Alors, elle s’approche de lui, l’enlace et chuchote :

* Nous allons combattre ensemble, nous allons y arriver.

* Mais laisse-moi tranquille à la fin ! Tu ne comprends pas que j’ai mal ! Que de jour en jour, l’avenir de notre fils m’obsède, que plein de choses me traversent l’esprit. Seul, l’alcool m’aide à tenir, voilà ! Voilà tout ! »

Ce disant, il gesticule et une gifle part sans vraiment savoir pourquoi et comme lui d’ordinaire si calme, peut se conduire ainsi.

Texte 3 : L'agression et l'entêtement du peuple "arachnéen" à l'intérieur comme à l'extérieur de mon territoire m'obligent à réagir à leurs manoeuvres, je déclare donc la guerre aux ......Araignées !
De la famille des Arachnides, cet animal disgracieux, velu, poilu et graisseux possède des atouts précieux pour coloniser la "Terre entière" ! hormis les eaux salées et l' Antarctique!
Yeux multiples, poils urticants, vitesse de déplacement redoutable, pouvant faire des sauts de géant, ce sont en plus de talentueux "Maîtres d'Oeuvre" et, chacun reste ébahi par la perfection des toiles qu'elles tissent grâce à leurs glandes séricigènes.Elles peuvent monter, descendre, croiser, biaiser, construire un réseau serré où la pauvre proie est scotchée et réduite à ne plus pouvoir bouger ... Quant à elles, leurs pattes enduites de graisse leur permettent de danser en toute liberté sur leurs toiles... L'adversaire est coriace et sachant ce dont elles sont capables, il faut agir avec prudence ...
Avec sagesse donc, j'élabore une stratégie savante, suivant les conseils du Sage chinois "Sun Tzu" N'oublions pas " l'araignée déteste l'odeur du châtaignier : je ramasse donc des marrons avec leurs coquilles vertes, je les coupe en deux et les place au bon endroit, souvent près d'un radiateur pour que l'odeur se dégage plus vite, plus loin. Quelques gouttes d'Huile Essentielle de "marron d'Inde" sur les points névralgiques : coins, dessous de lits, intérieurs des placards.
A la belle saison, je fais aussi un bouquet de feuilles de tomates ..; l'animal est rusé et entêté et puis ... il a huit pattes !
Voilà pour la prévention, mais à côté des "gaz de combat" si je puis dire, je possède l'artillerie lourde!
Dans un placard-arsenal, prêt à l'emploi immédiat, un blindé est caché, avec tuyau à rallonge, brosses qui s'adaptent à l'angle de la pièce, sac à poussière pour étouffer l'ennemie.L' aspirateur est mon arme préférée, je le branche et me voilà débarrassée ... Si elles résistent à tout cet équipement, j'emploierai la solution "Pierre d'Alun" et, plus efficace les "Ultra-sons"...
J'allais oublier " la Prière à Athena" cette divinité grecque jalouse d'Arachné qui tissait mieux qu'Elle! Elle le transforma en "araignée" et refuse toujours de lui rendre son apparence humaine de beau jeune homme... Je dois donc lutter sans cesse ...
Mais je vous entends ou je vous sens penser " Mon Amie, tu as une araignée qui te trotte dans la tête!"

Texte 4 : C’est décidé. Je rentre en guerre ouverte dès ce soir contre tous ceux que je juge être des abrutis (mais de quel droit puis-je juger les autres ? Ah ! Tant pis).

Vous savez, ceux qui sous prétexte d’identité nationale, refusent de tendre la main à l’étranger, veulent fermer les frontières. Pourtant, ils on voulu en général faire l’Europe et les ouvrir nos frontières ! Oui, mais pas à n’importe qui. Pas à celui qui a le type méditerranéen comme disent les médias. Ils veulent rester avec leurs pairs.

Cette guerre que j’ai décidé de mener, couvait en moi depuis l’enfance mais je ne la faisais éclater que par instants face à des propos que je jugeais un peu outranciers, et puis je passais à autre chose. Dorénavant, je vais en faire mon cheval de bataille, militer dans les associations, descendre dans la rue.

N’oublions pas que nous avons été tous bien satisfaits et aujourd’hui encore de trouver la main d’œuvre qui acceptait de faire le sale travail que nous ne voulions pas effectuer. Et il fut un temps où on avait besoin de cette main d’œuvre pour faire fonctionner notre économie.

N’oublions pas que nous avons à une époque été des colons en Algérie et que nous avons exploité sans honte aucune, les ancêtres de nos immigrés.

Et aujourd’hui, nous voudrions les renvoyer chez eux pour autant qu’ils aient la peau bronzée, quelles que soient les motivations qui les aient fait quitter leur pays (guerre, dictature, famine, etc…)

Croyez-vous que cela soit aisé de tout abandonner ? De partir loin de sa culture, de ses racines ?

S’ils quittent leur pays, c’est pour survivre le plus souvent, ou pour pouvoir vivre décemment. De plus, quand ils sont là, quelle richesse culturelle ils apportent : d’autres rites, d’autres mœurs. N’est ce pas de se tourner vers ce que l’on connaît peu ou mal qui apporte des connaissances et qui permet des échanges ?

Je suis pour le mélange des cultures, quelles qu’elles soient.

Mais pourquoi ne pouvons pas vivre en harmonie avec les autres ?

4 - ) Écrire une lettre de quelques lignes à un proche pour annoncer sa mort future en employant uniquement les lettres : a, c, e, i, m, n, o, r, s, u, v, w, x.

Texte 1 : Maman, on va me mener à une suave rixe : mourir

Mon cœur va vous aimer encore.

Texte 2 : Aux miens, amour, survie.

Texte 3 : Maman, ce soir, ma vie s'en va

Maman, ce soir, mon cœur cessera

Maman aime-moi ou mieux

Maman, ce soir, meurs avec moi.

5 - ) Écrire deux strophes de Malbrough s'en va-t-en guerre

Texte 1 :

Malbrough s’en va-t-en guerre,

Mironton ton ton mirontaine,

Malbrough s’en va-t-en guerre,

Ne se mariera pas,

Ne se mariera pas.

Malbrough s’en va-t-en guerre,

Mironton ton ton mirontaine,

Malbrough s’en va-t-en guerre,

Père ne sera pas,

Père ne sera pas.

Fernand épousera Sylvaine,

Mironton ton ton mirontaine,

Fernand épousera Sylvaine,

Malbrough pleurera,

Malbrough pleurera.

Au Front, Malbrough mourra,

Mironton ton ton mirontaine,

Au Front, Malbrough mourra,

Personne ne l’accompagnera,

Personne ne l’accompagnera.

Quand Sylvaine grosse sera,

Mironton ton ton mirontaine,

Quand Sylvaine grosse sera,

Son fils Malbrough nommera,

Son fils Malbrough nommera.

Texte 2 :

Pourquoi fait-on la guerre,

Mironton ton ton mirontaine,

Surtout ce genre de guerre,

Qui ne s’arrêtera pas,

Qui ne s’arrêtera pas.

A l’étranger qui peine,

Mironton ton ton mirontaine,

Dans un autre pays,

Où il est mal accueilli,

Où il est mal accueilli.

Publié dans ATELIER ECRITURE

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