Atelier écriture de mars 2019

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Pour l'atelier écriture de Mars 2019, le thème choisi par Nicole était "La Famille". Le mot "famille" vient du latin fama (réputation). Chez les Romains, c’était une réunion de serviteurs ou d’esclaves appartenant à un seul individu ou attachés à un service public, c’est le sens primitif du mot. Actuellement communauté d’individus réunis par des liens de parenté existant dans toutes les sociétés. Ensemble des générations successives descendants des mêmes ancêtres.

Quelques termes concernant la famille : La grande famille humaine : l’humanité toute entière. La famille nucléaire : premiers liens de parents (père, mère, couple, enfants). La famille élargie : plusieurs degrés de parenté. Et aussi famille monoparentale, famille recomposée, famille homoparentale.

1  - ) Quels mots viennent de suite à l’esprit quand on évoque le mot « famille » ? Parent, enfant, mère, père, sœur, frère, équipe, entraide, réunion, vacances, maison, retrouvailles, dispute, repas, lien, affection, dialogue, cousin, descendant, ascendant, amitié naturelle, bienveillance, clan, éducation, union, fête, noyau familial…

2 - ) Choisir le premier mot que vous avez écrit dans la liste précédente et évoquer la famille.

Texte 1 : Parents de cinq enfants, ils nous ont tous choyés, éduqués. Ainsi par leur travail, ils nous ont donné la possibilité de nous apprendre un métier, de nous enrichir intellectuellement et de nous ouvrir aux autres personnes.

Merci à eux. Merci de nous avoir donné la vie.

Texte 2 : La famille, c'est comme une corde que l'on tient  très fort, chacun. Quelquefois, elle s'embrouille, parfois elle fait des nœuds, quelquefois elle casse, mais elle tient bon. C'est un fil conducteur qui vous permet de communiquer, de tenir debout quand un vent violent agite le paysage, elle est aussi un nid douillet où chacun trouve compréhension et tendresse.

 

3 - ) Toile « La famille Soler » de Pablo Picasso. Picasso a réalisé cette toile, en 1903, durant la période bleue. Elle reprend la composition d’ « Un déjeuner sur l’herbe » d’Édouard Manet. Picasso l’avait offerte à une couple de couturiers, les Soler, pour payer ses dettes à savoir plusieurs costumes.  En deux lignes présenter la scène, ensuite choisir un personnage et faire son monologue intérieur.

Texte 1 : Pique-nique en forêt : les personnages n'ont pas l'air d'avoir faim, ils sont statiques, lointains. L'ambiance est compassée et théâtrale. Aucun ne m'est sympathique, aussi je choisis le plus laid (le troisième en partant de la gauche : fille ou garçon qu'importe). Elle semble figée devant un appareil photographique : est-ce du lard ou du cochon ? Mais le menu ne l'intéresse guère, elle est fixée sur le personnage qui lui fait face, attend qu'il parle, qu'il agisse... Finalement, je n'ai pas choisi le bon personnage : j'aurais dû choisir  la bouteille de vin : au moins, j'aurais eu l'ivresse...

Texte 2 : Toute la famille était réunie en ce dimanche pour le traditionnel déjeuner sur l’herbe. Le père a apporté son fusil, ses munitions et sa gibecière. Il a hâte que le repas s’achève pour s’évader, pour retrouver sa liberté. Il partira chasser mais reviendra bredouille mais cela est volontaire, il a déjà tué un superbe lièvre qu’il a déposé sur la nappe quand ils se sont installés. Il l’avait tiré pendant que son épouse déballait le repas qu’elle avait préparé. Le lièvre, comme chaque fois, elle le mijotera à la Royale, jamais d’innovation ! Seuls restes du repas, quelques oranges, la bouteille de vin a été bue mais n’a pas fait oublié sa lassitude, ni activé la fin du repas. Il aimerait regarder sa montre encore une fois, mais ce serait la fois de trop. Maria, son épouse, lui a déjà fait la remarque : « Roberto, que t’arrive t-il ? C’est dimanche, oublie ta montre, toute la journée nous appartient ! ». Il a hâte de se lever, de prendre son matériel de chasse comme excuse et de partir retrouver la belle Amalia. Amalia, libre comme l’air, toujours aussi mince, elle n’a pas eu quatre enfants elle ! Et quatre filles de surcroît ! Avec elle, seulement le silence, pas de cris, de disputes d’enfants. Ces pleurs qu’il ne supporte plus. « Amalia ! »  pense-t-il « Quand vais-je retrouver ton corps de rêve ? Quand trouverais-je le courage de quitter ma famille pour toi ? Mais cette famille, comment pourrais-je la quitter ? Car finalement, je l’aime tant ! »

4 - )  Écrire un petit texte dont tous les noms, adjectifs et verbes commencent par « FA »
Texte 1 : Une fabuleuse farce : La famille Fabre fabrique une fameuse farce : ils façonnent un phare factice. Pour cela, ils ont farfouillé dans un fabuleux fatras. Avec facilité et beaucoup de facultés, ils ont façonné un phare factice. La famille Fatou des familiers, fabule devant ce pharamineux phare. Contre la famille Fabre et la façade fatidique, ils sont fâchés car ils se sont f(r)acassés la face (prononcer « facassés » car des dents, ils ont laissé !)
Texte 2 : Fabrice et sa femme Fabienne sont fâchés. Le facteur a apporté une facture. Fallait-il que leur façon de fabriquer des fascicules  soit si fastidieuse ? Fatalement ils façonnaient mal ce fatras, comme s'il fallait le fagoter. Mais bon allez, ré mi fa sol, ce sera facile de ne pas se fatiguer : fatalité oubliée...
Texte 3 : Faramineuse famille de la pharmacie qui farandole dans la farce de Fanny, phagocytons les femmes faciles et façonnons une fabuleuse fragrance pour ne pas fâcher le fabuliste !

Texte 4 : La famille Falbala, facilement fâchée, se familiarise avec le pharmacien qui, debout, farfouille dans la falaise pour favoriser sa femme dans cette farandole faramineuse. Fabienne, la plus farceuse des Falbala, farouchement familière, farine la face de la pharmacienne. Celle-ci, fabuleuse, faillit d’une fameuse façon, fabriquer une fallacieuse facture pour ne pas faire faillite
Texte 5 : Fanny, pas fâchée du tout, en farandole avec sa famille. Elle se familiarise peu à peu avec de fascinants phacochères. Elle fabrique des fables en fa pour tous ses fans, en farniente, auprès du phare. C'est fabuleux.
Texte 6 : La famille FAROUCHE de Faverney fabrique fastidieusement de la farine. Elle la façonne fabuleusement pour ne pas affamer Fanny et Fannette.

5 - ) André Gide, dans Nourriture terrestre a écrit : « Famille, je vous hais ! »Ecrire un poème en rimes croisées avec le son « ille » et « ai »

Texte 1 :
Horrible fille aux yeux de jais
Vous ai-je voulue  gentille
Alors que vous avez un regard laid
Vous ai-je désirée  comme une étoile qui scintille
Alors que vous n'avez pas le sourire gai
Vous ai-je imaginée en fleur jonquille
Alors que vous avez l'air niais
Vous ai-je vue étoile qui brille
Alors que vous ressemblez à une grenouille de Calais !

Texte 2 :
Ah cette famille ! Ma famille !

Et par malheur, j’en suis la fille !
Comment pareil désastre nait ?
Pourquoi tout part en vrille ?
Si je racontais, personne ne me croirait !
Enfant déjà, quand je jouais aux billes
Pour me punir, on me battait
Quand je bousculais les quilles
Au coin, on me mettait
Et quand je cueillais les jonquilles
Ma mère à plusieurs reprises me fouettait
Je me suis cachée derrière ma mantille
Pour ne plus les voir, j’ai fui derrière la haie
Je me suis sauvée à Is sur Tille
Et maintenant, je renais !

Texte 3 :
Satanée famille

Je te hais
Tu pars en vrille
Ça me déplaît.
Ah ma fille
Si tu savais
Plus ne brille
Ce mois de mai.
Oh mon cœur grille
Devant la futaie.
Tu reprends tes billes
Et c'est pour de vrai.
Vienne la quille
A tout jamais !

Texte 4 :

Oh, quelle famille!

Elle est bête comme un balai

Tout est toujours de pacotille

Et aucun membre ne me plaît.

Les discussions lors des repas étonnaient la fille

Que j’étais, moi que les beaux arts attiraient.

Mais les paroles partaient en vrille.

Chez ces personnes là, rien n’était gai.

Le soir, après avoir joué aux billes

Je regagnais mon lit et m’endormais.

 

Texte 5 :

Famille, je vous hais

Mes cousines ne sont pas gentilles.

Cachées derrière la haie

Sans cesse, elles me houspillent.

Par leurs grimaces ennuyées,

Je pars et sautille.

Quelque peu effrayée

Tout part en vrille

Dans ma tête apeurée.

Puis elles m'offrent des myrtilles

Pour se faire pardonner.

Ce sont bien là des histoires de filles

Que j'ai ce soir inventées.

 

Texte 6 :

Frères et sœurs, vous ma famille

Chez le notaire tout le monde se tait

Sinon tout part en vrille

Quoiqu'il en soit, je vous hais

Lorsque vous faites votre tête de bille

Cette confusion je l'imaginais

Ce délire, ce malheur déboule en trille

Ma famille je vous hais.

Publié dans ATELIER ECRITURE

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