ATELIER ÉCRITURE DU MOIS DE FÉVRIER 2021

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Séance du jeudi 4 février 2021, animée par Marie-Jo
 Thème : « Souvenir »

Souvenirs, souvenirs !! 
Souvenirs, souvenirs 
Je vous retrouve en mon cœur 
Et vous faites refleurir 
Tous mes rêves de bonheur 

1) Faîtes un sonnet ou l’on rencontre le mot souvenir. (Sonnet qui rime en ABBA, ABBA, CDC, CDC)

Texte 1
1.La vie s’écoule tel un ruisseau, mêlant projets et souvenirs 
Comme le long déroulé d’un ancien parchemin, 
Qui raconte au long court, joies amours et chagrins 
Sur lesquels nous ne pourrons, hélas, pas revenir 

Des épisodes bienheureux des moments de bonheur 
Comparables à l’automne et ses soleils couchants 
Je garde la mémoire des musiques et des chants 
Rythmant joyeusement ébats amours et ardeurs 

Le jardin des délices était fleuri de roses 
Que nous soignons ensemble, amoureux, amoureuse, 
Nos baisers, survolaient les fleurs à peine écloses 

Tout se termine un jour, étreintes amours appâts 
Le calme est revenu sur nos cœurs presque morts 
Ce n’est plus de notre âge, attendons le trépas.

Texte 2
Le long des quais brumeux, t'en souvient-il
Nous allions étroitement enlacés
Les yeux dans les yeux, les cheveux emmêlés
Dieu, que nous étions joyeux et puérils,

Tel le fleuve, les jours coulaient faciles,
Nous ressemblions à de grands enfants enjoués
Et lançant des cailloux dans l'eau embrumée,
Nous nous promettions des lendemains subtils

Ils sont loin ces jours de Bonheur complet
Comme l'eau, ils ont coulé vers la mer,
Il ne nous reste plus qu'un souvenir amer

Autrefois, autrefois tout était parfait
Mais l'eau a emporté cette précieuse image
Doucement, mais sûrement jusque sur la plage.


2) Il y a longtemps… trop longtemps, vous étiez enfant. Racontez un souvenir de Noël ou d’anniversaire le plus marquant. 

 C'était Noël, c'était irréel. Nous étions une grande famille, aujourd'hui nous l'appellerions famille XXXL. Nous étions 29 cousins ! Pouvez-vous imaginer 29 paires de chaussures, bien rangées sous le sapin, devant la cheminée, partout dans le salon immense ? Le matin, nous étions réveillés très tôt, impatients de découvrir nos cadeaux Mon père imperturbable, se plaçait devant la porte du salon et nous empêchait d'y entrer. Il fallait que tout le monde soit prêt. Mais il y avait toujours une maman qui finissait de donner un biberon, un papa qui tardait à se réveiller. Nous étions excités et nous nous bousculions pour être le premier devant la porte. D'une seule voix nous criions « on peut y aller ? » Non, pas tout de suite répondait une voix amusée, mais toute aussi impatiente. Finalement la porte s'ouvrait ; d'un bloc nous nous précipitions, les yeux écarquillés, pétillants de joie, les yeux émerveillés. Il fallait maintenant retrouver nos chaussures parmi cette multitude de cadeaux de toutes les couleurs, de toutes les tailles. C'était magnifique ! C'était magique ! 

3) Le livre ou le film, la pièce de théâtre qui a laissé dans votre mémoire une trace indélébile, faites-nous partager pourquoi il en est ainsi : contenu, circonstance !  Quel impact sur votre vie a-t-il eu ? 

 Heidi, vous vous souvenez ce joli conte de ma jeunesse. 
Je me souviens encore de la couverture très colorée avec des prairies verdoyantes, des sommets enneigés et au beau milieu une jolie petite fille aux boucles brunes. 
Pour l'anecdote je vous précise que je regarde encore le dessin animé tous les dimanches matin et je m'évade et cherche à oublier la triste réalité de notre vie actuelle. 
Ce roman, j'ai dû le lire à 8, 9 ans ; j'étais éblouie par la beauté des paysages et la fraicheur des personnages. Heidi c'était pour moi l'exemple de petit fille adorable, emplie de bons sentiments mais souvent triste car orpheline. L'amour qu'elle porte à son grand père me réjouissait et l'envie de retrouver sa maman me perturbait. 
Son séjour en Allemagne auprès d'une famille aisée m'éblouissait et pourtant me laissait triste car elle était séparée bien malgré elle de son grand père si aimant et de sa vieille grand-mère aveugle, si prévenante cependant que j'aurais bien voulu être à sa place. 
Puis au fil de l'histoire la mesquinerie des grands m'a laissé entrevoir que les hommes ne sont pas ce que l'on croit et qu'il faut savoir se méfier. 
Tout au long de ma vie j'ai longtemps été naïve, emplie comme Heidi de bons sentiments mais au contact de beaucoup j'ai souvent été blessée, en larmes, désorientée et ai perdu toutes mes illusions. 
Alors le souvenir de cette petite fille très seule mais pleine de vie m'a beaucoup apporté et m'a fait comprendre que dans la vie il faut savoir accepté, que même si l'on prend des coups à l'âme il faut toujours essayer de se relever et affronter avec courage et le sourire, comme Heidi, les circonstances de la vie, ce que j'ai toujours essayé de faire même si les moments difficiles laissent toujours des cicatrices indélébiles qui parfois brulent mais se radoucissent tout de même et ressemblent à la douceur er à la bienveillance de cette jolie petite fille 
Elle est pour moi le visage de la candeur et à la regarder j'ai envie d'espérer que les hommes peuvent encore retrouver un peu d'humanité, de douceur et de joie de vivre. 


4) Vous faites du rangement dans les placards de la maison et vous tombez sur un objet que vous aviez oublié. Votre esprit s’égare en le regardant. C’est une piqûre de rappel. Racontez !

Texte 1 : Les circonstances de cette année 2020 si particulières nous ont permis de « farfouiller » dans les recoins des placards et de redécouvrir des objets délaissés par le temps, quelques fois hors d’usage, oubliés volontairement peut-être. C’est un petit objet tout en rondeur attaché à une chaînette dorée qui a refait surface et maintenant que le revois, je me souviens qu’il a été pendant quelques années mon compagnon secret, souvent au fond de mon sac à main et qu’il m’a valu des petits succès en société. Bien sûr vous n’avez pas idée de ce que cela peut être ! 
J’ai eu ma période où les objets un peu mystérieux avaient de l’intérêt et le pendule que j’avais acheté dans un magasin spécialisé, amusait la galerie : Il y avait toujours une fille qui voulait savoir si elle aurait des enfants et combien, de quel sexe ils seraient, encore trop jeune pour avoir un compagnon mais soucieuse d’un avenir relativement proche. Alors je sortais mon pendule ! 
Puis un jour que je n’ai pas oublié, nous étions avec mes collègues de travail, au restaurant, pour fêter la nouvelle année. Après un bon repas, un gâteau délicieux (zuppa inglese), bien arrosé pour certains, les anecdotes vont bon train : histoires de travail, critiques de certains et autres bribes de conversation. Une collègue plus proche de moi en âge et en centre d’intérêt, me dis : « Marie-Jo si tu sortais ton pendule. » Tous me regardent avec un air surpris mêlé d’incrédulité. Pour moi ce n’était qu’un jeu. Alors je m’exécute. 
Chacun son tour, les uns ou les autres tendent vers moi leur main gauche pour que je les renseigne. Toujours des choses basiques : connaître d’abord le sexe de la personne et le nombre de ses enfants. 
Arrive le tour d’un collègue âgé que je savais avoir une fille à peine un peu plus jeune que moi. Tout commence de façon classique : vous êtes un homme ! Effectivement des sourires dans l’auditoire, il n’y avait pas de soucis dans ce domaine, connaissant l’intérêt qu’il portait à la gente féminine. Arrive ensuite le moment de découvrir les enfants : Le pendule oscille puis se met à tourner. « Monsieur C, voilà votre fille ! » 
Et j’attends que le pendule s’immobilise. Il le fait un instant puis se met à balancer, signe d’une progéniture masculine. Tous sont dans l’attente ! Alors d’une voix candide, je lui annonce : « Mais Monsieur C vous n’aviez pas dit que vous aviez un enfant caché, le pendule ne ment jamais. » Et là, cet homme blêmit puis les larmes dans les yeux me répond « Effectivement, il y a très longtemps, j’ai eu un petit garçon, avant ma fille, il est mort à l’âge de trois ans, de maladie. C’est pour cela que nous avons quitté le midi pour Paris. Tout là-bas nous replongeait dans la peine. » 
Cet exploit n’était pas à réitérer, car pour moi ce n’était plus un amusement. Le petit pendule et ses vérités ont rejoint la housse de cuir rouge puis oublié dans le fond d’un tiroir pendant cinquante ans. En le regardant, je revois cette scène. 

Texte 2 : La maison doit être vendue, c'est le moment de trier et de décider de ce qu’il convient « de garder ou de jeter » ! Perchée sur un escabeau, je lance sans trop de précaution toutes ces vieilleries entassées au sommet d'un placard : un vieil ours, un sac de théâtre, des dentelles surannées, des fanfreluches extravagantes ... et puis, qui a-t-il dans ce carton plat et long ? Des soies ! Oh là là « mes soies », mes premiers essais de peinture et de dessin !
Mais vraiment, elles ont de l'allure, il y a bien quelques bévues avec la « gutta », cette colle qui cerne le dessin, mais les couleurs sont encore très fraîches, très pimpantes. Ah, et ce tableau du peintre « Bichet » ?  Des chevaux du Haut Doubs dans un champ. Mais j'avais du talent, c'est magnifique, vraiment je ne peux pas les jeter !... Mais SI me chante une petite voix à mon oreille, cela n'intéresse plus personne. C'est ton passé, tu es vieille et tu dois déménager, ne pas trop te charger etc… etc… Oui, mais le cœur souffre et finit par l'emporter : non, je les garde, les enfants choisiront pour moi, mais d'ici là, je les replie soigneusement et inscrit sur le papier "A CONSERVER"... 


5) De voyage en France ou à l’étranger, vous souhaitez rapporter un souvenir à un être cher, enfant ou adulte. Le choix est difficile entre ce que vous trouvez particulièrement typique et ce qui l’est moins mais qui fera réellement plaisir à la personne concernée. Faites-nous partager vos hésitations et finalement la décision que vous avez prise, puis comment le destinataire l’a perçu.

Texte 1 : le voyage se termine déjà ; ce périple en Italie du sud a été un vrai plaisir. Voyage à notre rythme au gré de nos envies, découvertes époustouflantes comme les Sassi de Matera ou les trulli d’Alberobello, oliviers centenaires, soleil automnal, gastronomie délicieuse, tout était fabuleux, Rentrer est un crève-cœur. Après les nombreuses cartes postales, toutes plus révélatrices les unes que les autres, il faut songer aux souvenirs pour les enfants grands et petit. Pour les grands, pas de problème quelque chose qui se mange et résiste au voyage en avion. Pour mon petit-fils, ce n’est pas pareil, il faut trouver l’objet qui va le combler et le distraire. Il est petit et il a déjà beaucoup trop de doudous. Pourtant, ce petit mouton, avec sa clochette au cou, cela devrait lui plaire ! Un rabat-joie de ma compagnie me fait remarquer que la clochette n’est pas fixée bien solidement et que s’il l’avale, j’aurai tout gagné. Alors quoi ? Une voiture de pompier ou un taxi italien… on lui rapporterait de l’étranger chaque fois une voiture typique mais il est encore bien trop petit. Un livre d’image… il faut être honnête c’est à moi que je ferai plaisir. 
Finalement je trouve un petit jouet en bois coloré. Une sorte de cercle sur lequel sont posées trois poules articulées. On tire sur la ficelle et elles se mettent à picorer. C’est bien cela va l’amuser ; c’est tout à fait adapté à son âge. Ce n’est pas lourd ni encombrant. Le paquet est sommaire mais il est encore bien petit pour s’en apercevoir. C’est du local. 
Au retour, on dort à Paris, chez notre fille. Toutes les occasions sont bonnes pour voir le petit. Les valises s’ouvrent, les cadeaux sont distribués. Le petit garçon est perplexe devant ce jouet inattendu. 
Je me demande comment il va réagir. Il le prend et du haut de ses deux ans, il le regarde avec attention, il le lâche par terre et s’en va en grimaçant. Et sa Mamie aussi fait la grimace. Je ramasse le jouet, et l’actionne sans m’apercevoir qu’il me regarde. C’est aux parents que je montre ma trouvaille. Puis une petite voix se fait entendre : « Mamie… cocotte… » C’est gagné, les poulettes sont adoptées. 

Texte 2 :   Chaque fois que nous voyageons, nous cherchons à rapporter un souvenir à nos enfants ou petits-enfants, et chaque fois c'est le même dilemme. Faut-il acheter un objet utile, typique, original, décoratif ? Le plaisir d'offrir est tellement plus grand que celui de recevoir, nous ne voudrions pas nous en priver. 
Que vont-ils faire de ce cadeau offert avec tant d'amour ? Evidemment ils vont l'accepter avec plaisir, nous remercier d'un grand sourire qui nous réjouira.  Puis ils vont le ranger, le délaisser sur une étagère d'abord où il deviendra peu à peu un nid à poussière. Un jour ils s'en débarrasseront au fond d'une armoire. 
Peut-être le découvriront-ils trente ans plus tard ? Ce souvenir sera-t-il une piqûre de rappel ? Et ils referont l'histoire de cet objet venu d'ailleurs. 


6) En se promenant au bord du Doubs, et contemplant le niveau de l’eau, il vous vient en mémoire une crue passée. Entre vieilles photos, actualités alarmistes et faits divers, cette crue réveille en vous des impressions de déjà-vu. Petit à petit le bruit, les odeurs, les images se bousculent dans votre tête et tout se remet en place. Ici ou ailleurs vous êtes en quelque sorte sur le pont.


Texte 1 : Les crues récurrentes du Doubs me rappellent toujours celle de 1990 quand il n'était plus possible de pénétrer à Besançon car la route était coupée devant la piscine de Chalezeule ; il fallait contourner par Thise pour atteindre Palente et entrer dans la ville. 
Ce n'était pas un drame en soi mais l'ambiance était désolante et bouleversante. 
L'eau qui arrive sur une route nationale laisse un sentiment de catastrophe et m'avait angoissé plus que de raison... 
Pendant tout cette période, qui cependant ne dura pas plus d'une semaine, je me suis promenée autour de Roche lez beaupré pour mesurer l'ampleur des dégâts et il y en avait. En effet la nouvelle salle socioculturelle que l'on appelait "le château rose " avait les pieds dans l'eau et cela me paraissait apocalyptique. 
Les eaux jaunes pénétraient dans les jardins, dans les maisons et abimaient tout sur leur passage et je regardais cela avec un sentiment de colère, certes car je reprochais à ceux qui avaient autorisé ces constructions près de la rivière, leur irresponsabilité mais d'un autre côté je me félicitais d'avoir choisi un lieu de résidence un peu plus préservé sur les hauteurs du village. 
Cette situation de crues revient tous les ans dans beaucoup trop de régions françaises et prouve que l'homme est incapable, quel que soit l'époque, de mesurer l'importance de construire dans des zones protégées et montre que l'intérêt passe toujours avant la raison et le bon sens. 
La nature humaine est incorrigible et les catastrophes quelles qu'elles soient ne servent jamais de leçons. C'est le mal de l'humanité.

Texte 2 : Chaque fois que nous étions en voiture et qu'il pleuvait à verse mon père, toujours au même virage commençait à déclamer « Et la pluie se mit à tomber pendant des jours et des nuits, les ruisseaux, les rivières et les fleuves se mirent à déborder, les collines et les montagnes furent submergées, alors Dieu dit à Noé » et il s'arrêtait là. 
Mais cette année-là, nous avions bien l'impression que c'était le déluge à nouveau. Le Doubs gris et tumultueux charriait troncs d'arbres et autres détritus à une vitesse vertigineuse, ses vagues puissantes déposaient débris et branchages sur les berges incertaines, qu'on ne devinait plus et qu'on ne pouvait approcher. Insouciante, je m'y aventurai et sentis le sol que je croyais terre ferme s'enfoncer, et mes bottes de se remplir d'eau froide, et mon cœur de s'inonder de frayeur. Heureusement mon père était là ! 
Il pleuvait toujours et encore. Le Doubs continuait de monter. Un immense lac nous entourait. Nous habitions sur une hauteur et la crue ne nous gênait donc en rien, en presque rien. En effet, la route qui menait au village était coupée. L'eau était si haute qu'on ne pouvait plus passer en voiture. Alors nous abandonnions notre 2CV et mon père venait nous chercher en barque, nous continuions ensuite le chemin à pieds, dans nos chaussures malgré tout détrempées. Nous nous croyions des aventuriers et cela nous amusait. 
Mais le courant, dans une fougue folle, s'enroulait et se fracassait contre les piles du pont, rugissant dans un vacarme sourd, comme s'il voulait entraîner le pont dans sa course.
Puis il fallut aider une dame dont la maison était au bord du Doubs ; Il y avait de l'eau, de l'eau partout, autour de sa maison, dans sa maison aussi. Quand nous sommes arrivés, elle assistait impuissante à la montée des eaux, assise dans sa barque au milieu de la cuisine. La table et les chaises flottaient dans une eau fétide Spectacle surréaliste, tel qu'aurait pu l'imaginer Salvator Dali. 
On sait bien que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Tandis que de pauvres malheureux tentaient de sauver des eaux ce qu'ils pouvaient, des jeunes intrépides, profitant de cette occasion, faisaient de la planche à voile sur cette magnifique étendue d'eau que dame Nature leur offrait dans ses jours de colère démesurée. DP

7) Ecrire un petit tanka (poème japonais de cinq vers de 5, 7, 5, 7, et 7 syllabes) sur le thème d’une cérémonie du 11 novembre

Bonjour Victoire
Nous te fêterons toujours
Reconnaissance
Eternelle aux poilus
Redonnant la dignité. 


Commémoration
Tu honores ces vrais héros
Partis trop jeunes
Dans ce jour de novembre
Triste monument aux morts !

 

Nous les honorons
Nos soldats si courageux
L’émotion grandit
En écoutant les discours
Souvenir d’une grande guerre.


Sévère monument
Gravure sobre des noms
Jeunesse brisée
Par eux, France libérée
Gloire à nos fiers héros. 

 

 

 

Publié dans ATELIER ECRITURE

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