Atelier écriture adultes

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ATELIER ÉCRITURE ADULTES

Depuis plus d'une dizaine d'années maintenant, des bénévoles et lectrices fidèles retrouvent Jeanne, qui est à l'origine du projet, un jeudi par mois, de 17h à 19h, pour jouer, créer, imaginer et monter des textes sur des ensembles de vocables.

Chaque mois, c'est une participante qui anime la séance, sur un thème de son choix.

Jeanne, responsable de l'atelier, propose un sujet qui sera traité sur un trimestre.

Pour le dernier trimestre de l'année scolaire, Jeanne avait suggéré : Liberté-Egalité-Fraternité.

Le 11/04/2013, six personnes se retrouvaient autour de Chantal qui parlait de Liberté, premier mot de cette trilogie, devise de la République. Ce thème travaillé par Chantal fut à l'origine d'une discussion très animée et très riche à partir de citations de Saint Augustin, Charlotte Delbo ou de l'action de la Birmane Aung San Suu Kyi.

Les participantes ont dû trouver les différents types de libertés et sur le modèle du poème "Liberté" de Paul Eluard, écrire une strophe.

Le groupe se sépare, après une séance très réactive et passionnante, il est 19h15.

Aung San Suu Kyi, la "Dame de Rangoon" a reçu la médaille présidentielle de la Liberté en 2000, décernée par le Président de Etats-Unis, c'est la plus haute décoration civile des Etats Unis.

Aung San Suu Kyi, la "Dame de Rangoon" a reçu la médaille présidentielle de la Liberté en 2000, décernée par le Président de Etats-Unis, c'est la plus haute décoration civile des Etats Unis.

Le 16/05/2013, c'est Christiane qui poursuivait le thème avec l’Égalité, entourée de six participantes heureuses d'essayer de trouver ce que veut dire ce mot difficile à analyser. En recherchant les mots commençant par equi (qui vient du latin aequus, égal), Christiane a su préparer et échauffer le groupe pour réaliser l'écriture d'un texte en utilisant un maximum de mots figurants sur une liste remise par l'animatrice. Ensuite c'est la lecture des textes et la discussion qui en découle.

Depuis Platon, tous les philosophes ont essayé de définir l’égalité. Pour Charles de Gaulle : « Le désir du privilège et le goût de l’égalité sont passions dominantes et contradictoires des Français de toute époque.» La proposition du livre de René Girard "La violence et le sacre" permet de comprendre ce à quoi on tend quand on parle d'égalité.

Pour finir la séance, Christiane proposa la rédaction d'un petit écrit humoristique faisant parler une balance, symbole de justice.

La balance : symbole de justiceLa balance : symbole de justice

La balance : symbole de justice

Le 6 juin 2013, Jeanne achevait la trilogie avec la Fraternité en citant aux sept personnes présentes des phrases choc : "La fraternité est une des plus belles inventions de l’hypocrisie sociale" Gustave Flaubert et "Abstraite, et du reste pour un grand nombre, existe réellement peu" André Gide. Il y eut beaucoup de réactions à l’écoute de ces phrases et donc une nécessité de traduire par écrit ces divers points de vue par une recherche des synonymes et des contraires du mot "Fraternité" ainsi que des mots qui évoquent le mot "frère". Puis ce fut la rédaction d'un texte avec ces mots trouvés.

Pour l'exercice suivant, la consigne était de remplacer les expressions soulignées par d'autres similaires, pour le poème "Finalement" de Jean-Claude Di Ruocco, et d'en rendre toute la cruauté et la violence.

Pour finir, il s'agissait d'écrire une strophe commençant par "Et si finalement" sur un sujet libre.

Pour conclure les ateliers écriture de cette année ainsi que le thème trimestriel, on peut reprendre Victor Hugo :

"La Liberté, c'est un droit

l'Egalité, c'est un fait

La Fraternité, c'est un devoir"

Un barbecue clôtura la fin d'année où les participantes à l'atelier et les bénévoles accompagnées des conjoints et des enfants furent conviées.

Finalement

Et si finalement nous n'étions que des fous,
Des gosses un peu méchants, pas tout à fait des loups.
Toujours, il nous faudrait des causes désespérées
Pour le sang justifier sur nos âmes souillées

Et si finalement, oubliant tout éthique,
Écoutant ces ordures d'hommes politiques,
Nous avions oublié la vraie fraternité,
Préférant nous cloîtrer devant nos télés

Et si finalement nous n'étions qu'erreur,
Haïssant, détruisant, effaçant les couleurs,
De ce monde trahi par notre incompétence,
Que nous avons sali et rempli, de violence

Et si finalement, un jour, au grand charnier,
Un tas d'ossements était là pour témoigner,
Que nous étions simplement des animaux,
Ni noirs ni blancs... juste des prédateurs un peu idiots

Jean-Claude Di Ruocco (2004)

N'hésitez pas à rejoindre le groupe déjà réuni autour de Jeanne à la prochaine rentrée, les Jeudi 03/10/2013, Jeudi 07/11/2013, Jeudi 19/12/2013, Jeudi 09/01/2014, Jeudi 20/02/2014, Jeudi 20/03/2014, Jeudi 17/04/2014, Jeudi 15/05/2014, Jeudi 12/06/2014.

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