club-lecture du jeudi 8 mars 2018

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Six ouvrages ont été présentés au cours de ce club-lecture qui accueillait deux nouvelles participantes :

- "La vie ne danse qu'un instant" de Theresa Revey. Née en 1965 à Paris, Theresa est écrivaine et traductrice. Son premier roman sort en 2002. En 2008, "La Louve blanche" connait un immense succès ainsi que la suite en 2009, "Tous les rêves du monde". Après des ouvrages en 2011, 2013, c'est en 2017 que paraît "La vie ne danse qu'un instant". En 1936, à Rome, Alice, journaliste assiste au triomphe de Mussolini, elle devient la maîtresse d'un diplomate, proche du parti fasciste. Elle part, en tant que correspondante de guerre, en Espagne. Blessée, elle partira se soigner à Alexandrie. Trépidante et passionnée, elle est le témoin d'un monde qui court à sa perte. Roman très prenant, bien écrit. A lire

- "Falaise des fous" de Patrick Grainville. Né en 1947, cet écrivain normand, professeur agrégé, auteur d'environ 25 romans, a reçu en 1976, le prix Goncourt pour "Les Flamboyants" ainsi que le Grand Prix de Littérature décerné par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre en 2012. Cette fresque historique qui couvre la période de 1868 à 1927, voit  se succéder la guerre de 1870, l'affaire Dreyfus, la Première Guerre mondiale. Elle a pour fil conducteur la falaise d'Etretat et la période bouillonnante où percent les arts, les pensées, les techniques...On y croise les peintres Monet, Courbet, Pissarro et l'écrivain Victor Hugo. Ouvrage très bien écrit aux descriptions foisonnantes. A lire absolument  malgré quelques longueurs.

- "Maga" de Mazarine Pingeot. Née en 1974, l'auteure, agrégée de philo et docteure en philo, enseigne à l'Université de Paris VIII. Depuis 1998, Mazarine a écrit une quinzaine d'ouvrages. La couverture de Magda, paru en 2018, représente le signe des anarchistes, le "A" dans un cercle . Inspiré de faits réels, l'affaire de Tarnac en 2008, les personnages du roman sont de pure fiction. Magda, va apprendre par la télévision, l'arrestation de sa fille et de son conjoint pour sabotage des caténaires de lignes SNCF. Elle va donc s'occuper avec son mari de sa petite-fille. D'origine allemande, cette grand-mère forte et fragile à la fois, ne parle jamais de son passé. Ressenti des parents, relations familiales très intimistes, rôle des paparazzi, transmission familiale, secret, poids des origines... A lire absolument malgré quelques longueurs.

- Beach Music de Pat Conroy. Né en 1945 aux USA, décédé en 2016, Pat Conroy est auteur à grand succès de romans et d'autobiographies . Professeur d'anglais et de psychologie au lycée puis enseignant en primaire, il se tournera vers l'écriture. Presque la totalité de ses oeuvres est adapté au cinéma. Cette œuvre de 700 pages, de 1995, à la très belle écriture est très complète et fouillée. Le héros fuyant son passé, quitte les États-Unis, avec sa fille, après le suicide de son épouse et s'installe à Rome. A l'annonce de la fin proche de sa mère, il rentrera en Caroline du Sud et renouera avec sa famille. De très beaux passages et de nombreux rappels autobiographiques. Aucun temps mort, à lire absolument.

- "Manquent à l'appel" de Giorgio Scianna. Né en 1964 à Pavie, l'auteur, évoque la vie de quatre adolescents d'un même lycée, d'une même classe, qui vont partir, à l'insu de leurs parents, en Grèce pour y passer des vacances puis poursuivront en Turquie et attendront un passeur pour se rendre en Syrie. Un des jeunes ne pourra s'y rendre, il sera refusé en raison d'un handicap physique. Seul, il rentre chez lui, complètement désorienté, ne parlant plus. Un des trois adolescents, mourra à Damas. Intervention des gendarmes, parents affolés, rapatriement rendent cet ouvrage très prenant.

- "Une longue impatience" de Gaëlle Josse. Née en 1960. Après des études de journalisme, de droit et de psychologie clinique, cette femme de lettres est rédactrice sur un site internet et anime des ateliers d'écoute musicale et d'écriture. Dans son ouvrage, le sixième, qui se situe, en Bretagne, en bord de mer, après la Seconde Guerre mondiale, nous assistons à la souffrance, au déchirement et à l'attente d'une mère suite à la disparition de son fils. Douleur, tristesse infinie, amour inconditionnel pour son fils : ce portrait de femme bouleversant et poignant est décrit tout en retenue, avec une sensibilité rare. Écriture magnifique. A lire absolument.

De très beaux portraits de femmes décrits ce soir en cette journée qui leur était dédiée.

Il n'y aura pas de club-lecture en avril. Prochain rendez-vous : Jeudi 17 mai 2018 à 17 heures.

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