Club-lecture du 14 février 2014 : 14 Coups de coeur pour la Saint Valentin

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Les participantes du club-lecture étaient très contentes d'accueillir une nouvelle, Delphine. A sept, elles présentèrent :

14 coups de cœur pour ce club-lecture du 14 février 14 !

Club-lecture du 14 février 2014 : 14 Coups de coeur pour la Saint Valentin

Esprit d’hiver de Laura Kasischke : Une situation banale qui insidieusement devient cauchemardesque, un huis-clos angoissant, oscillant entre conte de Noël et thriller psychologique, oppressant et remise en cause de l’adoption.

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puertolas : Divertissant, plaisant, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d'une terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.

La domination de Karine Tuil : coup de cœur et coup de poing : Entre répulsion et domination, érotisme et cruauté, chimère et réalité, masculin et féminin, lumière et ombres, c’est un ballet des sentiments troubles. Mensonge, soumission, la vie d’une famille dans laquelle éclate un problème à chaque page.

Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb : Ayant toujours admiré le Japon, où elle y vécut durant son enfance, l’auteur y retourne travailler une fois adulte, c’est une description remarquable de la société nippone.

Inconnu à cette adresse de Taylor Kressman : L'histoire, qui débute en 1932, se construit autour d'un échange épistolaire entre un certain Martin Schulse, galeriste américain retourné dans son Allemagne natale, et Max Eisenstein, son associé et ami, resté aux Etats-Unis. Leur correspondance suit le cours de cette amitié lorsque, missive après missive, Eisenstein s'aperçoit que son ami, son frère spirituel, sous l'emprise de l'hitlérisme triomphant, est en train de devenir antisémite. En 1938, quand le livre a été écrit, l’éditeur a fait supprimer le prénom de Kathrine trouvant le texte beau pour être écrit par une femme !

Les noces barbares de Yann Queffelec : Fruit d'une alliance barbare et d'un grand amour déçu, Ludovic, enfant haï par sa trop jeune mère - Nicole et ses grands-parents, vit ses premières années caché dans un grenier. La situation ne s'arrange guère après le mariage de Nicole, Ludo sera placé. Le roman est dur et triste : l'histoire d'un garçon rejeté de toute part et qui ne demande finalement qu'un peu d'affection.

L’empereur, c’est moi d’Hugo Horiot : L’autisme vu par l’intéressé lui-même. Avec le témoignage d'Hugo, on comprend ce qui se passe dans sa tête, ce qu'il ressent. Avec le témoignage de sa mère, on comprend comment il extériorisait cette incompréhension, à chaque fois qu'il était en contradiction avec son environnement. La postface de sa mère qui croise ainsi son ressenti avec celui de son fils pour lequel elle s'est battue contre les institutions qui ne comprenaient rien. Pour l’auteur : « On ne peut pas oublier l’amour de sa mère ».

Chambre 2 de Julie Bonnie : Les chambres 2 et 4 ou encore 7 et 12 de la maternité, ravivent pour Béatrice, son passé de danseuse nue sillonnant les routes à la lumière des projecteurs et au son des violons, vie à laquelle Béatrice a renoncé pour devenir normale, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus supporter la violence du quotidien de l'hôpital. Un hommage poignant au corps des femmes, et un regard impitoyable sur ce qu'on lui impose.

La vérité sur l’affaire Harry Québert de Joël Dicker : roman policier. Originale présentation des chapitres par la fin et intéressantes citations mises en exergue, au début de chaque chapitre.

L’appel du coucou de Robert Galbraith (pseudonyme de J.K. Rowling) : Enquête policière dans le milieu de la mode, enquêteur attachant, ouvrage plaisant à lire.

Les anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra : Après une vie de misère dans les bidonvilles, c’est pour le héros un chemin vers la gloire dans le monde de la boxe mais victime de la mafia locale, du racisme, des trahisons, c’est surtout le récit d'une vie gâchée et d'une carrière arrêtée en pleine ascension. Roman triste mais prenant, où racisme, amitié et amour se mêlent dans l’Algérie du début du XXème siècle.

L’île des oubliés de Victoria Hislop : Saga familiale bouleversante doublé d’un vibrant plaidoyer contre l’exclusion. Sur une île au large de la Crête, on isole les lépreux, milieu du XXème siècle.

L’île aux tempêtes de Bronwyn Williams : En réponse à une annonce passée dans un journal, trois candidates au mariage, accostent sur une île exclusivement habitée par des hommes. Amitié, solidarité et passion s’en dégagent.

Les perroquets de la place d’Arezzo d’Eric-Emmanuel Schmitt : Une lettre anonyme va troubler l’existence des riverains de la place d’Arezzo. «Ce mot simplement pour te signaler que je t’aime. Signé : tu sais qui.» Dans ce quartier élégant de Bruxelles, quel original, quel pervers, quel corbeau déguisé en colombe s’acharne à violer leur intimité ? Le message entraîne autant de promesses et d’attentes que de déceptions et de catastrophes, chacun l’interprétant à sa façon. Menée par Eric-Emmanuel Schmitt, cette ronde effrénée devient l’encyclopédie des désirs, des sentiments et des plaisirs, le roman des comportements amoureux de notre temps. (Quatrième de couverture)

Dans les immeubles et hôtels particuliers bordant cette place habitent des bourgeois aisés que nous découvrons au fil des chapitres, ainsi que les gens qui y travaillent : étudiants, concierge, jardiniers. Nous en apprenons surtout beaucoup sur leurs pratiques sexuelles et leurs sentiments à l'égard de leurs proches ou de personnes par lesquelles ils se sentent attirés. Le point de départ de cette revue des émois est en effet la réception de la fameuse lettre anonyme. Ce "Tu sais qui", pour un couple constitué, est en principe le conjoint légitime ; mais il peut s'agir d'une autre personne, avec qui on a échangé un regard. Pour certains, la lettre bouleversera le cours tranquille de leur vie, pour d'autres elle ne changera rien à leurs habitudes. Des chassés-croisés vont se produire, des collisions aussi, il faudra lire le livre jusqu'au bout pour découvrir l’auteur des lettres.

Ce beau roman, tour à tour léger, drôle et sombre, pose une question : en amour, la sexualité est-elle une aide ou un empêchement ? La réponse, on le verra, diffère selon les risques que chacun accepte de prendre face à l'autre. D'un côté, les passionnés; de l'autre, les amoureux.

On ne pouvait que clore ce club-lecture de la Saint-Valentin par ce livre d'Eric-Emmanuel Schmitt.

Le Vendredi 28 mars 2014 à 18h : Philippe Guy, romancier local présentera et dédicacera son dernier ouvrage « L’assassin au passe-photo ».

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