Club-lecture du jeudi 18 janvier 2018

Pour le club-lecture du 18 janvier 2018, huit personnes étaient présentes et 7 ouvrages furent présentés :

- "Les cendres d'Angela" de Frank McCourt publié en 1996, ce tome 1 d'une triologie a été réédité en 2017. C'est une autobiographie qui avait obtenu en 1997 le prix Pulitzer. L'auteur est né en 1930 à Brooklyn et décédé en 2009, il était professeur et écrivian. En 1934, ses parents émigrent après le décès de sa jeune sœur, en Irlande, pays natal de sa mère. La famille va vivre dans une pièce, sans argent et dans le plus grand dénuement. La mère va mendier, l'auteur fera plein de petits boulots pour subvenir à sa famille. A la misère, s'ajoute la saleté avec les rats, les puces. Ses frères jumeaux vont décéder en Irlande. La religion est omniprésente dans cette autobiographie. L'auteur a fait revivre le plus misérable des passés sans aucune amertume.

- "Le jour d'avant" de Sorj Chalandon (2017). L'auteur est né à Tunis en 1952. Il est journaliste et écrivain et a obtenu plusieurs prix littéraires. L'explosion dans une mine à Lievin en Belgique entraîne la mort de 42 mineurs et de l'aîné du narrateur qui succombera trois semaines après la tragédie. Le père se suicide un an après l'accident et le plus jeune va quitter son pays pour s'installer à Paris. Il ne reviendra que 40 ans plus tard dans son pays natal sous un faux nom pour retrouver le responsable de l'accident et accomplir sa vengeance... Récit poignant, relation très forte entre les frères malgré une importante différence d'âge. A lire.

- "Marx et la poupée" de Maryam Madjidi (2017.) Prix Goncourt du premier roman. L'auteure est en 1980 à Téhéran. Cette autobiographie raconte l'arrivée à l'âge de 6 ans de la narratrice à Paris où, elle rejoint avec sa mère, son père qui y est installé depuis quelque temps. Ce dernier, communiste, a fui le régime Iranien. Ils vivent à l'étroit dans une chambre de bonne et les rêves de paradis s'envolent très rapidement. Il faut faire avec la difficulté de la langue, l'absence d'amis. Les souffrances de l'exil sont embellies par une très belle poésie. Un récit où se mélangent le réel et les contes. Beauté du texte qui est emprunt d'émotion. A lire.

- "Une colonne de feu de Ken Follett" (2017) Dernier tome de la trilogie après "Les piliers de la Terre" et "Un monde sans fin". L'auteur, né en 1949 dans le Pays de Galle,est un spécialiste de romans d'espionnage et de romans historiques. Pour ses ouvrages, il fait d'innombrables recherches. On y apprend beaucoup de choses et les petites histoires vont conduire à la Grande Histoire. Les guerres de religion sont en toile de fond à cette époque, entre 1558 et 1620). Il y a de nombreux personnages et plusieurs pays (Angleterre, Écosse, France, Pays Bas) au sein desquels on suit différentes familles. Cet ouvrage, du pur Ken Follett est à lire.

- "Tout homme est une nuit" de Lydie Salvayre (2017) L'auteure est né en 1948 Hauteville (31) fille d'immigrés espagnols. Après des études de lettres et une fac de médecine, Lydie Salvayre travaille dans un service psychiatrique de Marseille jusqu'en 2012. Un professeur de français d'origine espagnole se retire dans un village de Provence lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un cancer. Pour les villageois, peu ouverts sur l'extérieur, il sera l'étranger, l'inconnu. Toutes les suppositions vont circuler sur son compte et la peur et la haine vont monter parmi la population. Les thèmes principaux sont  l'autre, l'étranger et un rapport père/fils entre le cafetier et son fils. Un description lucide des mœurs villageoises dans une atmosphère lourde et oppressante. L'écriture est fluide. Le texte du narrateur est riche, la réflexion de la population est d'une écriture plus populaire. Ce livre pousse à la réflexion. A lire.

- "Selfies" de Jussi Adler-Olsen (2017) L'auteur est né en 1950 à Copenhague. Cet écrivain danois s'est spécialisé depuis 2007, dans une série de romans policiers. Chaque livre correspond à une enquête aux multiples ramifications et au scénario efficace et bien mené. Si chaque enquête est différente, il est fort important de respecter l'ordre des tomes, pour suivre l'évolution des enquêteurs que l'on retrouve dans chaque livre, ces personnages originaux et fantaisistes sont très attachants. Drame sociologique où l'étude de la société danoise est intéressante. On retrouve toujours des pointes d'humour dans les dialogues. A lire.

- "On l'a trouvait jolie" de Michel Bussi (2017) L'auteur est né en 1965 à Louviers (27) est un écrivain et politologue français, professeur de géographie à l'université de Rouen. Il commence à écrire dans les années 90 sans succès. Ce n'est que dix ans plus tard qu'il connaît un succès international après la lecture d'une réédition de Maurice Leblanc pour le centenaire d'Arsène Lupin, ce qui le pousse à se lancer dans le travail d'enquêteur. Le titre de cet ouvrage est emprunté au répertoire de Pierre Perret. L'héroïne "Lili" devient "Leyli" dans l'ouvrage. C'est la vie d'une Africaine, arrivée en France avec ses enfants, sans travail, logée dans un tout petit appartement de la banlieue marseillaise. Une enquête passionnante avec retournement de situation sur un fonds de trafic humain et le business créé autour. Cette intrigue est aussi émouvante que passionnante, riche d'enseignements sur les difficultés des migrants. A lire.